Sont les océans une des solutions du problème climatique? Un fantasme sauvage.

Auteur: Manu Steens

Dans ma recherche de solutions à toutes sortes de problèmes, je suis tombé sur un principe chimique. À savoir, les gaz dans l’atmosphère et les gaz dans l’eau des océans sont en équilibre. Cela signifie que la proportion du CO2, O2, N2, des gaz nobles , etc. dans l’atmosphère est identique à la proportion d’entre eux, dissous dans l’eau.

Cela a un effet négatif sur la plantation d’arbres comme solution au problème croissant du CO2. Parce que selon l’idée, si nous capturons le CO2 de l’atmosphère avec les arbres, quoi qu’ils fassent, alors le système océan-atmosphère cherchera un nouvel équilibre et ainsi, pour égaliser à nouveau les pressions partielles, émettra du CO2 dans l’atmosphère et absorbera de l’O2. Ce ne serait pas une grosse affaire, s’il n’y avait pas le fait que chaque M3 d’eau de mer a absorbé plusieurs M3 de gaz à travers l’ histoire, ce qui rend la quantité de CO2 accumulée dans l’ eau beaucoup plus que celui accumulé dans son intégralité dans l’ atmosphère. C’est la différence entre les proportions et les quantités de CO2 dans l’eau et dans l’atmosphère de notre planète. Et c’est à notre désavantage avec les arbres comme solution. Dans son livre, Bill Gates décrit que la simple plantation d’arbres n’est pas la solution miracle. De plus, la zone de surface forestière de la terre est beaucoup plus petite que la surface de l’ eau, de sorte que le nouvel équilibre sera établi très rapidement, et il faudra très longtemps avant que les arbres ont suffisamment absorbé du CO2 à portée de main. Outre le fait que les forêts ont aussi d’autres usages, se pose alors la question de savoir ce que l’on doit faire de tout ce bois, et où l’on pourrait encore faire pousser de la nourriture…

Voici une esquisse du problème. J’ai également peu confiance en une technologie qui extrait le CO2 de l’atmosphère et le stocke quelque part sous terre. En combien de temps une telle technologie sera-t-elle prête, et comment pouvons-nous également récupérer l’O2 du CO2 ? Car nous en avons également besoin. Et là aussi, avec cette solution, l’eau va créer un nouvel équilibre. Ensuite, la quantité d’ O2 peut être compromise, à mesure que la production d’énergie se poursuit. Je trouve donc cette suggestion encore moins galante comme solution.

Le problème est donc qu’il faut réduire le CO2, en récupérer l’O2, comme le font les arbres, mais les arbres ne sont donc pas la seule solution. Ensuite, il y a le problème de la surpêche, des océans qui meurent, de la faim dans le monde qui peut devenir l’un des prochains problèmes … beaucoup de problèmes d’affilée. Et l’extraction de l’O2 du CO2 doit se faire à grande échelle et rapidement.

Et peut-être que cela peut être fait en mer.

Les océans couvrent environ 2/3 à ¾ de la surface de la terre. Une partie pourrait être utilisée pour cultiver des algues. L’idée est que les algues puissent être cultivées dans de grandes fermes en mer, pour éviter qu’elles ne s’enfoncent à de grandes profondeurs, là où l’ensoleillement diminue. En plus de faire pousser des quantités massives d’ algues pour convertir le CO2 en O2 à la fois dans les océans et dans l’atmosphère qui est en équilibre avec lui, ils peuvent aussi être utilisés pour:

  • produire des hydrocarbures comme carburants (ce qui d’ailleurs est déjà à l’étude),
  • produire de la nourriture pour les humains (ce qui se passe déjà) et les animaux,
  • créer de l’ emploi sur ces fermes de la mer,
  • peut – être qu’il est même possible d’en créer des engrais pour l’agriculture existante.

Ce serait un gain multiple, à condition que l’on puisse sélectionner de bons types d’algues qui remplissent les conditions préalables à une utilisation utile.

Cependant, des questions peuvent se poser, telles que, comment sécuriser une ferme pour qu’elle n’ enfonce pas dans une tempête ? Comment placer les fermes dans les océans pour qu’il y ait un minimum de fardeau sur le transport maritime? Comment amener les gens de la ferme à la côte et vice versa, de la côte à la ferme pour travailler ou inspecter, etc.? Dans quel système juridique inclut-on les exploitations situées dans les eaux internationales? Comment une récolte et un traitement efficaces peuvent-ils être effectués, et comment la récolte peut-elle être efficacement amenée à la côte? Quel pays obtient quels droits sur le produit? Ces fermes peuvent-elles fonctionner de manière entièrement mécanique, ou faut-il utiliser l’une ou l’ autre forme d’énergie (électricité avec panneaux solaires, énergie éolienne)? La ferme d’élevage de la flore marine a-t-elle aussi besoin de la faune marine?

Les gens desquelles nous avons besoin sont des gens avec enthousiasme comme Elon Musk pour atteindre beaucoup sur un court laps de temps, les points de vue des scientifiques pour le rendre réaliste en termes d’utilisation des algues et en termes de fonctionnement sur une grande échelle et une politique globale avec la volonté de le faire fonctionner.

Et si cela s’avère techniquement ou politiquement irréalisable, alors c’était toujours une belle idée.

Manu Steens

Manu travaille au sein du Gouvernement flamand dans la gestion des risques et la gestion de la continuité des activités. Sur ce site Web, il partage ses propres opinions sur ces domaines et sur des domaines connexes. Depuis 2012, il travaille au Centre de crise du Gouvernement flamand (CCVO), où il a progressé en BCM, gestion des risques et gestion de crise. Depuis août 2021, il est travailleur du savoir pour le CCVO. Depuis janvier 2024, il travaille au Département de la Chancellerie et des Affaires étrangères du Gouvernement flamand. Il combine ici BCM, gestion des risques et gestion de crise pour créer une forme de gestion de la résilience sur mesure répondant aux besoins du gouvernement flamand.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Recent Posts