Les 4 commandements appliqués à la sensibilisation aux risques

Les 4 commandements appliqués à la sensibilisation aux risques
Les quatre commandements appliqués à la sensibilisation aux risques. La sensibilisation aux risques (comportement conscient des risques) est difficile à atteindre. Traditionnellement, les gens s’attaquent à ce problème avec des pratiques de marketing classiques telles que des affiches, des dépliants, des actions avec des vidéos promotionnelles afin d’obtenir la prise de conscience tant convoitée. S’il y a plus de menaces, il y a plus d’affiches, plus de dépliants, plus de vidéos, plus de règles sur ce qui peut mal tourner. Ce sont précisément ces méthodes couramment utilisées comme des affiches qui ne donnent pas grand-chose. Après des années d’essais, je pense que la communauté de la gestion des risques peut conclure : les affiches ne sont d’aucune utilité, elles ne rendent pas les gens plus conscients des dangers qui les entourent. Les livres épais remplis de règles ne sont pas non plus d’une grande utilité. Toutefois, l’objectif reste le même : les gens doivent s’arrêter et réfléchir avant d’entreprendre quoi que ce soit.Dans cette contribution, j’écris ma propre opinion, et non celle d’une quelconque organisation.

L’auteur : Manu Steens

La cause…

La cause ? Trop de règles, des livres épais avec des codes de comportement que personne ne veut lire. Ce dont les gens ont besoin, c’est d’une approche du changement de comportement avec un minimum de règles et un maximum d’amorçage (ensemencement de l’idée). (Pour l’amorçage, voir également le livre « Effective Behavior Change With The 7E Model » de Fran Bambust).

Ces règles existent, sous réserve d’une réinterprétation systématique dans un nouveau cadre. Un comportement conscient des risques peut alors être réduit aux quatre règles suivantes :

  1. Ne détruisez rien si vous ne pouvez pas utiliser les débris pour améliorer quelque chose ;
  2. Ne blessez personne à moins que cela ne lui soit bénéfique ;
  3. Ne vous blessez pas à moins que cela ne vous soit bénéfique ;
  4. Tentez votre chance, à moins que cela n’enfreigne les règles 1, 2 ou 3.

Mais même ces règles doivent être adaptées aux groupes cibles. Pour cela, il faut connaître les groupes cibles. Pour la gestion des risques, on peut les diviser en individualistes, égalitaristes, hiérarchistes et fatalistes. Le groupe le plus important est celui des individualistes : des personnes qui ne prêtent attention que lorsque cela les concerne ou concerne leur famille. Et lorsqu’ils le peuvent, ils en ont tellement besoin qu’ils peuvent l’utiliser aussi bien à la maison qu’au travail. C’est donc une situation gagnant-gagnant. Quelque chose qu’ils peuvent également utiliser pour élever leurs enfants, quelque chose de simple qui, si vous l’interprétez correctement, vous donne la bonne solution dans toutes les situations.

Exemples

Comme exemples stimulants, nous utilisons l’idée du « Le saviez-vous ». Nous donnons ainsi des conseils sur ce que l’on peut faire dans des situations à risque telles que s’asseoir trop longtemps sur une chaise, un tireur fou dans l’immeuble, un tremblement de terre, un voyage que l’on veut faire… Nous utilisons ces exemples pour illustrer les quatre commandements, de sorte qu’après chaque conseil, nous ajoutons une phrase faisant référence à la règle.

Ainsi, les exemples deviennent les suivants avec ceci :

Le saviez-vous : tremblement de terre         

Saviez-vous qu’il ne faut pas ramper sous une table ou un bureau en cas de tremblement de terre ? Ceux-ci ne sont pas assez solides pour vous protéger adéquatement des débris qui s’écrasent. C’est à l’extérieur que vous êtes le plus en sécurité.

Si, pour une raison quelconque, vous ne pouvez pas sortir, il est préférable de trouver un point plus solide du bâtiment où un « triangle de vie » peut se former. Un triangle de vie est créé par la chute de gros débris formant un triangle sous lequel une personne peut survivre à un tremblement de terre. Par exemple, vous pouvez vous allonger à côté de l’accoudoir d’un canapé solide, roulé en boule.

Il s’agit d’une application des règles 3 et 4 : ne pas se blesser et saisir les opportunités.

Le saviez-vous : le travail sédentaire   

Saviez-vous que nous sommes trop souvent assis ? En moyenne 9 heures par jour, selon les recherches. Nos bureaux sont conçus de manière à ce que nous passions le plus clair de notre temps assis : à votre bureau, dans la salle de conférence, au réfectoire, … Or, la position assise prolongée a des effets négatifs sur la santé, notamment un risque accru de maladies cardiovasculaires, de cancer et de diabète de type 2. De plus, elle est éprouvante pour le dos.

Pour être en bonne santé, il est important de faire de l’exercice au moins une demi-heure par jour et d’éviter de rester assis pendant de longues périodes. Il est préférable de se lever toutes les 20 minutes et de faire de l’exercice après chaque heure de travail sédentaire. Cela peut être facilité en équipant le bureau, par exemple, de tables assis-debout et en offrant la possibilité d’organiser des réunions debout. D’ailleurs, saviez-vous qu’il est également possible de tenir des réunions en marchant ?

C’est une application de la règle 3 : ne pas se blesser.

Le saviez-vous : les voyages à l’étranger     

Saviez-vous que les voyages à l’étranger peuvent comporter des risques ? Notre corps est moins résistant aux maladies qu’on ne le pense. Un seul moustique suffit à rendre un adulte gravement malade et à le clouer au lit pour une longue période.

C’est pourquoi il faut toujours chercher ce que l’on peut faire pour se protéger lorsqu’on voyage dans des endroits magnifiques et exotiques. Par exemple, vous pouvez trouver de nombreux conseils sur les sites web des affaires étrangères et de l’Organisation mondiale la santé.  de Outre des conseils généraux sur les voyages, ces sites web fournissent également des conseils sur la prévention des maladies et la sécurité physique.

Il s’agit d’une application de la règle 3 : ne pas se blesser.

Les cinq « P »

Bien entendu, dans ce projet de changement de comportement, vous devez respecter les cinq « P ». Il s’agit de :

  • Préparer : préparer le comportement et le soutien ;
  • Amorcer : faire germer l’idée (en la répétant) ;
  • Pause : interrompre le comportement automatique ;
  • Prouver : prouver le choix ;
  • Programmer : pratiquer et répéter.

On peut faire une « pause » supplémentaire en organisant un concours dans lequel les contributeurs eux-mêmes pensent à d’autres « je sais tout », en récompensant et en publiant le(s) gagnant(s) le(s) plus original(aux). Ce faisant, on donne un avant-dernier « P » au cycle : « Prouver » qui se débrouille bien. On continue à répéter ce cycle à l’étape « Programme ».

Ensuite, nous pouvons évaluer : tester, apprendre et ajuster.

Manu Steens

Manu travaille au sein du Gouvernement federale dans la gestion des risques et la gestion de la continuité des activités. Sur ce site Web, il partage ses propres opinions sur ces domaines et sur des domaines connexes.

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