“Plus haut, plus bas” et Covid-19

Auteur: Manu Steens

Dans cet article, je vais vous donner ma propre opinion. L’intention n’est en aucun cas de présenter le traitement de la pandémie comme une simple question. Mais il y a quelques principes simples qui me frappent.

Dans le passé, le programme de de ‘plus haut, plus bas’ était un jeu à la télévision. Jamais auparavant je n’avais pensé que ces mots pouvaient être aussi importants pour évaluer la nécessité d’agir en cas de pandémie.

Actuellement, le gouvernement fédéral fait appel aux services de spécialistes: virologues, biostatisticiens , épidémiologistes, etc. Ils peuvent être utilisés à tout moment pour élaborer des modèles mathématiques difficiles pour estimer la pandémie et en extraire des indicateurs difficiles de son évolution.

Comment aurait-on pu supposer avec “plus haut- plus bas” début septembre comment il évoluerait à la fin septembre et dans les semaines suivantes ? (Les prochains mois restent à voir, mais notre expérience avec la première vague nous dit que cette vague n’est pas encore terminée et que cela va être difficile.)

En utilisant trois indicateurs qualitatifs faciles à comprendre comme suit:

  1. Quelle était la situation du nombre d’infections en Belgique début septembre par rapport au nombre d’infections au tout début de la première vague? Plus haute! Beaucoup plus haute ! Et qu’en est-il du nombre de super épandeurs? Également beaucoup plus haut en septembre.
  2. Quelle a été la propagation de la maladie dans le pays par rapport au début précoce de la première vague début 2020? Aussi beaucoup plus haut.
  3. Comment les gens se sont-ils comportés pour soulager les mesures en termes d’exaltation et d’insouciance? – plus haut ! Et c’est normal. Si vous en doutez, vous devriez voir un groupe de vaches errer après un long hiver, puis relâchées dans le pâturage. Les personnes qui ont été longtemps en confinement ont le même désir d’ être libre à nouveau. Et ce comportement est devenu une partie de la nouvelle normalité. Au revoir prudence. Adieu la discipline.

Le résultat est-il surprenant, alors, qu’il y aura une vague plus sévère après septembre, qui peut fouetter plus haut que la première vague?

Et ce n’est même pas la question dont je veux parler. Ce dont je veux parler, ce sont des leçons pour un avenir proche.

Est-il inconcevable qu’il y ait une autre vague après cela? Et que devons-nous faire à ce sujet?

Nous ne pourrons pas faire grand-chose sur les deux premiers indicateurs. Quant à la première, nous n’allons même pas savoir si tous les malades ont été guéris, et que plus personne n’est porteur. Quant au second, mutatis mutandis: on ne peut pas en dire beaucoup sur le spread si l’on ne sait pas à 100% qui est encore porteur et qui ne l’est pas.

C’est pourquoi il est important de faire quelque chose avec le troisième indicateur. Cela se fait actuellement en réduisant au maximum la transmissibilité du virus. De cette manière, ils essaient d’empêcher la propagation afin de ne pas surcharger le système hospitalier, si possible jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin, et de préférence pour toujours.

Mais cela demande de la discipline, à la fois lors de l’approche pour inverser la nouvelle vague et la période après pour éviter une autre vague. La discipline doit donc être plus haute ! Et cela indépendamment des mesures précises dans un arrêté ministériel, ou dans les protocoles, ou dans les mesures locales.   

La recherche d’ exceptions, d’échappatoires, de portes dérobées,… pour faire leur truc doit donc être plus bas !

Manu Steens

Manu travaille au sein du Gouvernement flamand dans la gestion des risques et la gestion de la continuité des activités. Sur ce site Web, il partage ses propres opinions sur ces domaines et sur des domaines connexes. Depuis 2012, il travaille au Centre de crise du Gouvernement flamand (CCVO), où il a progressé en BCM, gestion des risques et gestion de crise. Depuis août 2021, il est travailleur du savoir pour le CCVO. Depuis janvier 2024, il travaille au Département de la Chancellerie et des Affaires étrangères du Gouvernement flamand. Il combine ici BCM, gestion des risques et gestion de crise pour créer une forme de gestion de la résilience sur mesure répondant aux besoins du gouvernement flamand.

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