Catastrophes naturelles non météorologiques

Catastrophes naturelles non météorologiques
Les catastrophes naturelles non météorologiques entraînent des pertes en vies humaines, des dommages aux écosystèmes, la destruction de biens et/ou des pertes financières dues à des catastrophes naturelles non météorologiques. Elles comprennent les catastrophes terrestres (tremblements de terre, volcans, etc.), aquatiques (tsunamis, etc.) et extraterrestres (impacts d’astéroïdes et tempêtes géomagnétiques, par exemple). La question posée dans cet article est de savoir quels risques posent ces catastrophes naturelles non liées aux conditions météorologiques. À cette fin, j’examine ce phénomène d’un point de vue social.Dans ce texte, j’écris ma propre opinion, et non celle d’une quelconque organisation. Le Global Risk Report 2024 – WEF fournit les définitions. (les citations du rapport ont été traduites en français à l’aide d’un programme de traduction)
Auteur : Manu Steens

Note préliminaire :

Dans cette situation, je considère que l’impact social sur les personnes est le plus important. C’est pourquoi je considère toujours les différents aspects de STEEPLD en fonction de l’aspect social.

Qu’est-ce que Social de STEEPLD « dit » à propos des « catastrophes naturelles non météorologiques » ?

La question qui se pose ici est la suivante : quelles sont les implications sociales des risques sociaux, techniques, économiques, environnementaux, politiques et démographiques ?

Social :

Pertes en vies humaines : La conséquence la plus immédiate et la plus tragique est évidemment la perte de vies humaines. Les catastrophes naturelles peuvent être à l’origine de ces pertes en grand nombre. Outre la perte immédiate de membres de la famille et d’amis, la principale préoccupation est l’impact psychologique sur ceux qui survivent (comme dans le cas des incendies de forêt). Parmi les traumatismes physiques et mentaux, il existe plusieurs types de troubles prévisibles. Outre les blessures physiques graves, la perte d’êtres chers entraîne une série de problèmes psychologiques tels que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), les troubles anxieux et la dépression. Ces traumatismes peuvent durer très longtemps et réduire considérablement la qualité de vie.

Une autre menace émotionnelle et psychologique est la perte de sens : on éprouve un sentiment d’insignifiance et on perd confiance en l’avenir. Ce phénomène est favorisé par une perte de capital social due à l’affaiblissement ou à la déconnexion des réseaux sociaux et des communautés. Cela affecte la résilience d’une société, mais n’est souvent pas pris en compte.

En eux-mêmes, ces effets psychologiques massifs peuvent conduire à une déstabilisation de la société. En effet, les traumatismes et le stress peuvent accroître les tensions au sein des familles et des cercles de connaissances, ce qui affaiblit la cohésion sociale au sein des piliers de soutien de la communauté.

Certaines personnes se tourneront vers l’alcool ou la drogue. Il en résulte un risque accru de conflit, car les personnes ayant de tels comportements et des problèmes de santé mentale sont généralement plus susceptibles d’être impliquées dans des conflits.

Socioéconomiques :

Les problèmes de santé mentale détournent l’attention au travail et réduisent la productivité au travail et dans la vie quotidienne, ce qui peut avoir des conséquences économiques négatives. Comme, par exemple, un taux accru d’incapacité de travail dans la communauté.

Socio-démographique

Les enfants et les adolescents ayant subi un traumatisme peuvent se concentrer moins sur l’apprentissage, ce qui les conduit à abandonner l’école. Cela se répercute plus tard dans leur vie.

Des études menées sur des souris montrent que les traumatismes se transmettent génétiquement aux générations suivantes, prolongeant ainsi l’impact de la catastrophe sur plusieurs générations.

En créant un sentiment d’insignifiance, les traumatismes et les pertes peuvent entraîner une perte de l’identité culturelle des personnes, voire de communautés entières.

Les parents ayant subi un traumatisme psychologique ont plus de difficultés à bien élever leurs enfants, ce qui signifie que ces derniers auront de moins bons résultats à l’école et auront plus tard moins de possibilités d’emploi, ou qu’ils souffriront eux-mêmes d’une maladie mentale.

Lorsqu’une communauté est gravement touchée par une catastrophe naturelle, elle s’efforce d’organiser efficacement les secours et de rétablir l’ordre dans le chaos.

La perte de la vie peut signifier la perte des parents, ce qui déclenche l’anxiété, la dépression, des réactions de deuil prolongées, des effets négatifs sur l’estime de soi, un risque accru de suicide, de toxicomanie et de problèmes alimentaires, des problèmes avec les fonctions exécutives, une diminution de la qualité de vie et des changements dans la façon dont les survivants abordent les relations avec les adultes.

Conséquences sociales

La perte du patrimoine culturel est due au fait que les catastrophes peuvent entraîner la destruction de bâtiments historiques, d’œuvres d’art et d’autres patrimoines culturels. Avec la perte de personnes, plus particulièrement de l’ancienne génération, on perd également la mémoire de la catastrophe, ce qui signifie une perte irréparable pour les générations futures.

Les catastrophes qui font de nombreuses victimes peuvent entraîner un changement « positif » dans les valeurs et les normes d’une société. Par exemple, par une prise de conscience accrue de la vulnérabilité et une plus grande importance accordée à la solidarité et à l’action dans ce domaine. Ou par la transmission de connaissances et de compétences issues de l’expérience.

Cette prise de conscience peut s’expliquer par le fait que les gens perdent parfois tous leurs biens lors d’une catastrophe naturelle.

Impact économique :

Les décès entraînent une perte de main-d’œuvre. Si la catastrophe est majeure, la production dans les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre diminue ou s’arrête. Cela entraîne une réduction des revenus et du niveau de vie. Ce phénomène peut être particulièrement dévastateur pour les pays en développement dotés d’un important secteur informel.

À la suite d’une catastrophe, des maladies infectieuses telles que le choléra et la typhoïde peuvent se déclarer. Cela représente une charge supplémentaire pour le système de soins de santé. Mais il en va de même pour le marché du travail.

Selon la région touchée, des changements démographiques se produisent. Une catastrophe majeure peut frapper plus durement certains groupes d’âge, les personnes handicapées ou désavantager les femmes et les jeunes filles en ce qui concerne la fuite, la santé et l’hygiène. Cela a des conséquences sur la sécurité sociale et le marché du travail pour ces groupes vulnérables.

Lorsqu’une région est touchée de manière répétée par le même type de catastrophe ou par des catastrophes multiples faisant de nombreuses victimes, la résilience globale s’en trouve diminuée. Certaines personnes quittent la région. Généralement pour une combinaison de raisons. La résilience économique en pâtit également. En partie à cause de cela, puisque l’économie est l’un des principaux moteurs de la reprise, le processus de reprise ralentira et prendra plus de temps.

Technique

Les facteurs techniques les plus importants sont peut-être les effets néfastes qui se produisent lors d’une urgence naturelle dans un environnement bâti, affectant les infrastructures et les services essentiels. Cela affecte la société au niveau local.

Les dommages causés aux infrastructures comprennent la destruction des maisons, des routes, des ponts et d’autres infrastructures essentielles telles que les hôpitaux, les usines, les centrales électriques, les écoles, les barrages,…. Cela peut compliquer les opérations de secours. Les gens deviennent dépendants des abris d’urgence.

Les maisons et les bâtiments détruits obligent les gens à quitter leur domicile, ce qui les rend sans abri et dépendants des centres d’hébergement d’urgence. Les gens ont du mal à satisfaire leurs besoins de base et à maintenir leurs contacts sociaux.

Les dommages causés aux infrastructures augmentent également la vulnérabilité de la communauté touchée aux futures catastrophes et autres menaces.

Cela peut prendre beaucoup de temps, car la reconstruction des infrastructures est coûteuse et prend du temps.

Les groupes vulnérables de la société sont souvent touchés de manière disproportionnée par les conséquences des dommages causés aux infrastructures. Après tout, ce sont eux qui bénéficient le plus des maisons de repos, des hôpitaux, des écoles, … Mais outre la perte d’infrastructures critiques, la perte d’accès aux services essentiels est également un problème dans ce type de risques. L’obstruction des services de transport, en particulier, rend difficile la distribution de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels. L’obstruction des services hospitaliers est pernicieuse pour les personnes blessées. À plus long terme, la perte d’accès à l’éducation avec la fermeture des écoles endommagées est un problème pour les perspectives d’avenir des jeunes. Enfin, les dommages causés aux bâtiments historiques et aux monuments culturels constituent une perte d’identité communautaire.

Environnement

Les dommages causés aux écosystèmes à la suite de catastrophes non météorologiques présentent également des risques.

Dommages environnementaux ayant des répercussions à long terme sur la biodiversité et les ressources naturelles.

Cela se traduit par la destruction d’habitats naturels, ce qui entraîne une perte de biodiversité.

Les dommages causés aux écosystèmes, tels que les forêts dévastées, les sources d’eau polluées et la perte de biodiversité, ont des conséquences à long terme pour les populations.

Les conséquences directes sont une perte de ressources alimentaires entraînant la malnutrition, en particulier dans les communautés fortement dépendantes des ressources naturelles. Il y a aussi le déplacement des populations. Les modifications de l’environnement obligent les gens à quitter leur foyer et à migrer vers d’autres régions. Ce faisant, des pressions sociales et économiques s’exercent sur les régions d’accueil. Il y a également des pertes de revenus, comme le tourisme.

En outre, la vulnérabilité aux maladies transmises par les animaux augmente dans les régions où l’on trouve des maladies telles que le paludisme et la dengue, par exemple.

La rareté des ressources crée des conflits, par exemple pour l’eau et la terre.

Politique-sociale

Un aspect social important est la cohésion sociale après des catastrophes naturelles non liées aux conditions météorologiques.

Qu’est-ce que la cohésion sociale ?

La cohésion sociale est le lien que les individus ressentent avec la communauté. C’est le sentiment d’une identité partagée. C’est cette appartenance à la communauté qui crée la coopération et la solidarité.

L’effet des catastrophes naturelles sur les communautés est que les catastrophes peuvent rapprocher les communautés et donner lieu à un soutien social. Cela peut se produire lors de tremblements de terre ou d’éruptions volcaniques. Ce phénomène s’estompe au bout d’un certain temps.

L’un des effets est la réduction de la coopération pour trouver des solutions aux problèmes au fil du temps. Cela ralentit le processus de rétablissement ultérieur et accroît à nouveau la vulnérabilité aux chocs futurs. On constate également une perte de confiance dans les institutions, en particulier lorsque le « gouvernement » n’est pas en mesure de répondre de manière adéquate à la situation d’urgence. Certaines figures marginales peuvent avoir l’impression d’avoir les coudées franches, ce qui peut conduire à une augmentation de la criminalité et de la radicalisation.

Politique-sociale

Risques sociaux liés à l’instabilité politique consécutive à des catastrophes non météorologiques

Les conflits peuvent continuer à se développer à propos des biens de secours et de leur distribution lorsque les conflits sont déjà présents.

L’instabilité politique peut en outre déclencher une cascade de problèmes sociaux qui affectent profondément la société. L’insuffisance de nourriture et de soins de santé, l’échec de l’éducation et du progrès économique… peuvent conduire à de nouveaux troubles sociaux, à des conflits, à la division de la société en une myriade de groupes ethniques, religieux et politiques, à la radicalisation et même à des coups d’État. Cela peut encore compliquer l’élaboration de plans d’urgence.

Migration

Déplacement de populations par un grand nombre de personnes forcées de quitter leur foyer et de chercher refuge ailleurs, ce qui entraîne des crises de réfugiés, des troubles sociaux et des tensions politiques. Cette situation accroît la pression sur les capacités d’accueil et la cohésion sociale dans les pays d’accueil.

La perte de revenus et de biens rend encore plus difficile la satisfaction des besoins fondamentaux et rend les migrants dépendants de l’aide sociale dans les pays ou régions d’accueil. Elle les rend également vulnérables à la discrimination et aux préjugés. Ils entrent dans un environnement culturel différent auquel ils doivent s’adapter, ce qui peut encourager la discrimination. De plus, des conflits autour de ressources limitées telles que le logement et les services sociaux sont possibles.

Un autre problème lié à la migration est la probabilité d’introduire des maladies ayant des caractéristiques différentes de celles du pays d’accueil.

Problèmes de santé

L’un des principaux risques est l’augmentation de la mortalité, en particulier chez les personnes vulnérables. Un grand nombre de personnes malades peut également perturber les soins de santé. Des mesures de quarantaine peuvent être imposées, ce qui entraîne l’isolement social et la solitude.

Il existe également une stigmatisation et une exclusion des personnes ayant d’autres orientations.

Les problèmes de santé mentale (voir ci-dessus) tels que la dépression, l’anxiété et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) (dû à la perte d’un être cher). Les conséquences intergénérationnelles sont également prises en compte. En effet, les enfants qui grandissent pendant une épidémie, par exemple, peuvent souffrir de problèmes de santé physique et mentale à long terme.

Manu Steens

Manu travaille au sein du Gouvernement flamand dans la gestion des risques et la gestion de la continuité des activités. Sur ce site Web, il partage ses propres opinions sur ces domaines et sur des domaines connexes. Depuis 2012, il travaille au Centre de crise du Gouvernement flamand (CCVO), où il a progressé en BCM, gestion des risques et gestion de crise. Depuis août 2021, il est travailleur du savoir pour le CCVO. Depuis janvier 2024, il travaille au Département de la Chancellerie et des Affaires étrangères du Gouvernement flamand. Il combine ici BCM, gestion des risques et gestion de crise pour créer une forme de gestion de la résilience sur mesure répondant aux besoins du gouvernement flamand.

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